Je sais, Martin, que tu n’es plus… j’ai mis longtemps à me rendre à cette évidence, j’ai voulu nier du plus profond de mon être jusqu’au jour où ton ancien assistant himself m’a révélé ce secret qui n’en était déjà plus un… J’ai cru que désormais plus rien ne serait pareil…
Alors c’est avec un mélange d’angoisse et d’excitation que je me suis rendu au dernier défilé de ta « Maison »… et pour être franc je n’aurais pas vraiment supporté d’être déçu…
En même temps la curiosité l’emportait, etait-ce possible de faire du Margiela sans toi?
Eh bien, au risque de te décevoir la réponse est oui!
Il ont bien travaillé tes élèves en blouse blanche… J’ai aimé la fourrure à l’honneur, le rouge cerise foncé triomphant, le travail de recherche sur les contours de la silhouette et tout particulièrement les tailles élargies presque immatérielles.
J’ai adoré la fluidité des lignes et tout le travail des dos qui dévoilent le corps par des jeux de mousselines.
J’ai rêvé, enfin, d’avoir un blouson dans ce cuir magnifique à la brillance parfaite.
J’aurais juste un grand reproche à faire à tes enfants, ils ont encore oublié de m’envoyer un carton, j’ai dû encore une fois le voler… mais finalement ce petit goût d’interdit me plaît bien… et puis c’est très Margiela non?
xxx
Pascal l’homme qui pense qu’à Anvers, depuis les frites au curry, on a rien inventé de mieux que Martin M.